Dans les rêves commencent la responsabilité


Je n’avais pas prévu de pleurer dès le 3ème jour de ce challenge. Je n’avais pas imaginé ces larmes qui viennent de très loin, et que j’ai provoqué en relisant l’un de mes textes. Je n’anticipais pas de me rappeler aussi vite ma devise « Dans les rêves commencent la responsabilité ».

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Il y a dix-sept ans, un ami m’offrit le plus beau cadeau d’anniversaire: un certain livre. C’était le premier Mai 2007, et je découvrais l’auteur nigérian Ben Okri. « Un Amour Dangereux » a transformé ma vision du monde. Dans ce livre, j’ai découvert ma devise de vie « Dans les rêves commencent la responsabilité ».

Quel souvenir la ramène à mon esprit au point d’y dédier un texte aujourd’hui? Le sens de l’écriture. Ecrire à mes yeux, c’est partager. Je définis l’écriture comme un don reçu de Dieu, sans l’avoir demandé qui structure mes interactions avec les autres humains, depuis que j’ai l’âge de m’en servir. D’aussi loin que je m’en rappelle, j’ai écrit. J’écrivais des lettres imaginaires à mes parents. J’écrivais des poèmes, des histoires courtes. Quand je n’écrivais pas, je crééais des textes (de chanson) ou des pièces de théâtre, en jouant tour à tout les rôles des différents acteurs.

Pourquoi vous en parler? Il faudrait déjà que je vous explique la citation de Ben Okri. Tirée de son livre mentionné plus haut (j’ai écrit une revue sur le blog La Bibliothèque qui ne brûle pas), elle est prononcée par le personnage principal Omovo. Omovo est peintre et vit dans un bidonville de Lagos au début des années 90. Pourtant, Omovo a de grands rêves et les met en lumière dans ses peintures. Il imagine une Lagos propre, nourricière, développée. Il imagine un Nigeria où il fait bon vivre pour tous, et recrée ses paysages dans ses oeuvres.

Le Nigeria d’Omovo est un lieu qui commence à prendre forme. Sa Lagos belle et différente existe dans des quartiers comme Ikeja. Quel rapport avec moi? Pour Omovo, rêver nous oblige à agir. Dans son cas, rêver d’un certain Nigeria, lui donnait l’obligation par son don de le peindre pour le rendre accessible et possible pour les générations à venir.

Quant à moi, rêver m’oblige en premier lieu à écrire. Dans mes écrits engagés, je vous décris le Cameroun ou l’Afrique de mes rêves. Dans mes écrits de femme, je vous parle de cette femme du nouveau monde, équilibrée, en harmonie et non en confrontation avec l’homme, consciente de sa place, sans frioritures. Lorsque j’écris, je rends possible les actions que je dois mener. J’écris des projets pour les réaliser. J’écris mes peines pour les soigner. Je matérialise avec mon stylo mon amour pour Dieu, afin de ne jamais m’en détacher.

Un an sans écrire m’a transformée et non pour le meilleur. Il est vrai que je vivais des changements que je voulais dans un premier temps silencieux, personnels. Cependant, une fois passée la phase d’acceptation de l’être que je devenais, il fallait passer à la phase de partage. J’ai essayé pendant quelques mois via mon compte Instagram ou mon compte Facebook, mais quelque chose coinçait.

C’est ainsi que je verse une larme en commençant ce texte, parce que je m’interroge. Si j’étais morte hier, quel témoignage aurais-je rendu de ce don mis à ma disposition sans que je l’ai demandé. Parfois à la lecture des commentaires sur mes articles, je suis surprise de ce que des mots peuvent réveiller en nous. Ca peut être une grande peine qui se trouve apaisée. C’est encore un mot d’espoir qui redonne l’envie d’avancer. Lorsqu’on se laisse utiliser par le Saint-Esprit, on n’a aucun contrôle sur le résultat. Pourtant, on a une seule certitude: nous devons faire notre part. Ma première part c’est de fait, écrire.

Si je vous retournais la question ce soir, quelle est votre part? Quel est ce rêve qui vous empêche de dormir tous les jours pour lequel vous n’avez rien tenté? Nous ne nous rendons pas compte que taire nos rêves c’est faire preuve d’égoïsme. Lorsque nous avons peur d’un rêve, c’est bien la preuve qu’il ne vient pas de nous. S’il ne vient pas de nous, il est de l’ordre de la mission. Ainsi, une mission se refuse t-elle? A priori, elle s’exécute, tout de suite et sans retard.

Je vous souhaite au plus tôt de comprendre ce rêve qui vous rend responsable des autres. Définir une mission de vie, c’est la première étape pour vivre heureux. La Bible nous le dit dans le livre de Jérémie (pour ceux qui n’y croient pas, je respecte votre opinion). Ainsi, Dieu nous rappelle qu’il nous a formé dans le ventre de notre mère avant que nous soyons menés à l’existence. Il a de même prévu ses plans pour nous, en parrticulier des plans de bonheur et non de malheur. Dit avec cette clarté, on pourrait supposer que ces plans s’accomplissent dans la joie.

Rien de tel. S’il est reconnu que la mission rend accompli, elle ne rend pas toujours heureux. Avec le temps, je comprends que le bonheur est le choix de croire que tout va bien. Ce n’est pas en soi l’émotion de joie. Lorsqu’on fait ce qu’on doit faire, la tristesse peut prendre le dessus. Regardons Jésus, aller à la croix. Il en a rêvé toute sa vie. Il l’avait accepté comme son destin, mais est-ce drôle ou agréable? Jamais. Pour vous qui me lisez, ça peut être votre partenaire de vie. Ca peut s’envisager de même comme ce nouveau boulot à 500km de toute votre famille et une sensation de repartir à zéro. De même, ça peut être rentrer si tard tous les jours que vous dormez sans manger. Enfin, cela peut être épouser cet homme ou cette femme de foi, et accepter les sacrifices pour notre quotidien créés par la rencontre avec l’autre.

Vous l’aurez ainsi compris, ces rêves qui imposent responsabilités, peuvent nous donner envie de fuir. J’ai ainsi fui l’écriture de fond pendant 15 mois. Pourquoi? Je ne saurais le dire mais les larmes sont un signe du poids. Changer, se transformer et réaliser qu’il n’est pas encore temps d’en parler. A ce moment, écrire c’était transformé en corvée. En effet, pourquoi écrire pour ne rien dire de réel? Pourquoi taire ces changements qui peuvent apporter du bien à l’autre en face de nous?

Cessons d’avoir peur de ce que nous avons été créé pour être. Pourquoi? Nous avons été créés, ce qui signifie que le créateur sait mieux que nous. Nous devons nous résoudre à reconnaître ce qui est au-delà de notre perception. S’exécuter avec dilligence et sans retour en arrière, c’est semer les graines du meilleur dans nos vies, et dans celles des autres au travers de nous.

N’ayez plus peur de briller. Tant que vous ne brillez pas par vous-mêmes, ni pour votre gloire, tout ira bien. C’est ainsi que je termine cette agréable réflexion, et je vous encourage à prendre quelques minutes pour retourner en vous. Quelle est cette activité unique pour laquelle vous avez été créé? En quoi privez-vous le monde d’un talent unique qui ne peut vivre qu’à travers vous?

Lumière et sel du monde, nous sommes. Soyez bénis pour ce stop par ici, et qu’il vous donne d’une part l’envie de revenir et d’autre part le dessein d’agir pour vous-même.

Love, Anna ❤️

4 réflexions sur “Dans les rêves commencent la responsabilité

  1. et si ton écriture n’était que le canal de quelque chose de plus viscérale.. et d’encore plus vitale ..!! 

    Ton écriture interroge et pousse à la réflexion. La bise . 

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  2. et si ton écriture n’était que le canal de quelque chose de plus viscérale.. et d’encore plus vitale ..!! 

    Ton écriture interroge et pousse à la réflexion. La bise . 

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