Dans le parcours d’écriture, on peut réaliser qu’il y a des sujets qui nous tiendrons toujours à coeur. L’entourage et au sens large, l’amitié, en font partie.
Lire la suite: 5 raisons d’avoir le bon entouragePourquoi? Jésus nous a donné deux commandements « Aimer Dieu » et « Aimer son prochain ». Qui est donc le prochain? Cet autre que nous insérons dans nos vies. En conséquence, si nous ne sommes pas en mesure d’aimer notre prochain comme il faut, ou si nous subissons son manque d’amour, notre vie peut sonner au répondeur.
En me penchant sur le clavier pour écrire ce soir, j’ai voulu me rassurer de ce que j’avais pu écrire sur le sujet. J’ai constaté qu’en tapant le mot clef « entourage » dans ma recherche, il ressortait a minima une vingtaine de publications. Celle qui a attiré mon attention au regard de mes sentiments actuels s’intitule « L’amitié aux mille facettes ». Elle résume ma définition de l’amitié en cinq points.
Aujourd’hui, plus que de l’amitié, j’ai été frappée par la manière dont nous pouvons définir les environnements dans lequel nous évoluons. C’est ce que j’appelle au sens large « l’entourage ». Cette conscience du caractère défini ou plutôt intentionnel de l’organisation de notre entourage, m’invite à m’interroger sur les éléments qui caractérisent un bon entourage ou plutôt sur la nécessité d’avoir le cercle qu’il faut.
1/On porte une destinée dans un cadre
Lorsque vous commencez à comprendre le chemin qui est le vôtre et à l’assumer (cf. l’article d’hier), vous découvrez que vous n’atteindrez l’objectif fixé qu’avec un type de personnes précises dans votre cercle d’influence. Exemple basique: Je souhaite avoir une carrière dans le domaine musical. Comment réussir si je ne connais aucun artiste? Comment y arriver si je ne m’informe pas sur le fonctionnement de cet environnement? Il faudra bien avoir un manager, connaître des journalistes radio ou télé pour faire passer ma musique, etc. A cette ambition spécifique, un cadre s’applique.
Une fois qu’on est conscient du cadre, il devient d’une absolue nécessité de comprendre les codes. Tout cadre a des codes. Que ce soit des attentes en termes d’éléments de langage, de comportement ou d’actions. On ne s’insère pas dans un cercle social sans démontrer qu’il y a des raisons valables pour qu’on en fasse partie. C’est un élément qu’on rejette. On trouvera des termes tel que « cercles fermés », « favoritisme », etc.. Toutefois à minima, il faut respecter ses engagements et cela me mène au prochain point.
2/ On bâtit un entourage lorsqu’on investit dans cet entourage
Je vous arrête tout de suite. Investissement ne s’apparente pas aux espèces. L’argent en toute chose est un moyen, non une fin. Investir dans un entourage, c’est créer des relations vraies, durables et intentionnelles. Combien de personnes connaissez-vous par exemple dans votre lieu de culte? Que savez-vous d’elles?
Autre exemple. Dans votre famille élargie, quelle est la cousine avec laquelle vous vous entendez le mieux? Quelle est la dernière fois que vous avez pris du temps pour elle? Même question pour votre cercle amical. Etes-vous de ceux qui appelez leurs amis trois fois par jour ou (comme moi, parfois), vous vous êtes habitués à une distance déraisonnable?
A titre personnel, je m’en suis rappelée cette année à l’occasion de mon anniversaire. J’ai décidé d’organiser une rencontre entre amis pour me célébrer. En écrivant la liste des invités, j’ai regretté d’avoir choisi un nombre si petit. J’ai dû réfléchir à deux fois pour garder ou retirer certains noms. Je me suis rendue compte dans le processus que je ne prenais peut-être pas soin au mieux, de ceux que je dis être mes essentiels. Pire, je me suis demandée si je les connaissais autant qu’il faut.
Le questionnement était désagréable. Toutefois, le temps de l’anniversaire était une occasion pendant l’évènement de connecter un peu plus avec chacun des invités. Le temps pris pour organiser, réfléchir à l’athmosphère de la maison, au ton que je donnerai à l’évènement, était des témoins dans mon esprit de l’investissement sur l’entourage. Ceci vaut tout autant, pour le fait d’honorer les invitations reçues des autres ou pour le fait de s’habituer à dire « non » pour des raisons valables, et non par simple fantaisie.
3/ L’être humain n’est pas fait pour vivre seul
J’ai pendant de longues années été de ceux qui disent: « j’aime être seul, je suis quelqu’un de solitaire ». Tant est vraie cette acception, tant elle est incomplète. Oui, j’aime avoir des moments de solitude, peut-être longs. Toutefois, j’apprécie avec entrain la compagnie des bonnes personnes. De même, je n’aime pas la foule. Cependant, je sais tenir dans une foule avec un but commun (ex: un concert de Richard Bona).
Ce que cet exemple personnel confirme c’est la nécessité pour les humains que nous sommes, de créer du lien. Vivre en groupe est la base de notre identité. Nous naissons dans une famille, un clan, une tribu, une région, un pays, soit dans des amas plus ou moins grands de personnes. Avez-vous déjà entendu un individu incapable de vous décrire sa lignée et d’en être confortable? Si profonds sont les traumas nés de quêtes identitaires, que si grands en sont les impacts dans la vie des personnes concernées.
Les blessures de rejet et d’abandon qui structurent pour le pire les relations de plusieurs êtres humains, viennent trouver leur origine dans cette solitude non-désirée. De ce fait, pour avoir un bon entourage, nous devons nous départir du besoin d’être seuls.
Pourquoi? Si nous nous définissons comme solitaires, nous attirerons parfois des personnes qui veulent utiliser nos émotions pour nous rendre dépendants. Nous passerons ainsi du besoin de solitude au besoin permanent d’avoir quelqu’un à côté de soi. Exemple: le célibat. Je témoignerai du fait que pendant une longue période de ma vie, je n’ai pas su être SEULE. Seule c’est-à-dire sans relation qui ressemble à une relation de couple mais n’en est pas une. SEULE, sans espace mental entretenu par une personne qui ne devrais pas en avoir le droit. Pourtant, je me plaisais à me dire solitaire.
Réaliser ces séries d’attachements toxiques, a été pénible. Se rendre compte qu’on est devenu victime de ses grandes déclarations était désagréable. J’ai au final pu découvrir le bonheur d’apprécier sa solitude pour mieux apprécier le don de l’autre. Apprécier le célibat, le vivre avec soi m’a permis d’être plus reconnaissante des liens que je faisais le choix de tisser. En effet, rien ne nous dispose à être seul et le célibat n’est pas la solitiude. C’est une saison qui nous permet de ne prendre aucun engagement qui ne nous honore pas ou ne nous est pas favorable. Toutefois, vivre son célibat dans la joie ne suppose pas de vivre en ermite. D’ailleurs, comment rencontrer l’être aimé dans une grotte? Laissons-nous porter par les bonnes énergies, nous y gagnerons un entourage de qualité.
4/Servir devrait être notre mantra
Si on admet que nous sommes nés pour servir et apporter du meilleur dans la vie de nos prochains, nous accepterons que la qualité de notre entourage en dépend. Si vous êtes entourées de personnes égoïstes et opportunistes, comment garderez-vous votre innocence?
Si vous êtes de ceux qui devez inspirer par votre comportement, et que vous êtes accompagné de personnes pour qui l’intégrité ne veut pas dire grand chose, qui vous encouragera à faire le bon choix?
A se rappeler que l’un des premiers maîtres est venu donner sa vie pour l’humanité et s’en est allé, nous réalisons qu’il a aussi pu le faire grâce à son entourage. Que ce soit des disciples ou des membres de sa famille, il était entouré de personnes obéissantes. Chacune a joué son rôle dans sa vie et sa mission, sans interférer.
Etre dans la posture du service nous éloigne de l’orgueil. Nous irons là où notre service apporte de la valeur, et non dans les lieux où on nous célèbre comme une pièce d’art. Ce message parlera aux femmes qui sont dans une saison où elles recherchent le bon mari. Demandez-vous comment vous pouvez apporter du plus à l’autre, et non comment il vous sert. Celui qui vous servira, utilisera des subterfuges pour vous avoir. Résultat: lorsque vous êtes marié et que le Leader Serviteur se transforme en dictateur violent, personne ne sait expliquer quelle était l’origine. Or, il aura choisi de nous faire miroiter les éléments qui soignaient notre égo, plutôt que de nous pousser à nous dépasser.
La posture du service en somme, nous permet de demeurer dans le discernement et de protéger notre coeur (en amitié, au travail, en amour) de toute blessure
5/ Soyons reconnaissant des belles rencontres
Que ce soit en entreprise, dans le domaine des business, dans le domaine spirituel ou encore dans les relations amicales et amoureuses, nous avons rencontreé des personnes fantastiques.
Ces rencontres sont innattendues, peu préparées, et toujours différentes. Ainsi, interrogez dix personnes autour de vous sur la manière dont elles ont trouvé le boulot de leur rêve. Encore mieux, interrogez des conjoints heureux sur leur rencontre. Les récits sortent toujours des conventions toutes faites.
Il faut de fait, avoir l’oeil de la gratitude pour identifier ces situations, reconnaître la grâce dans notre vie et manifester la gratitude qui permettra d’entretenir l’opportunité, la rencontre sur un temps plus ou moins longs. Etre empli de gratitude c’est de même identifier le moment où il faut tourner la page et ne garder que le meilleur.
En Conclusion
Notre entourage est l’une des clefs pour une vie épanouie sur tous les plans. C’est un don de Dieu que d’avoir les bonnes relations. C’est par ailleurs, un travail assidu, intentionnel et quotidien pour s’assurer de garder un entourage de qualité autour de soi.
J’ose croire que sur votre cheminement personnel, ce texte aura été une invite à la réflexion plus intime. Qu’en pensez-vous? Auriez-vous d’autres clefs/astuces à partager ? Je vous attends en commentaires.
Love, Anna
