Elle a lu- L’énigme de la Chambre 622


L’énigme de la Chambre 622 est un polar de 762 pages par Joel DICKER. Découvrir ce livre et cet auteur est un délice que je souhaite partager avec vous.

Les polars de tout temps ont été mes livres préférés. Sur les dernières années, j’ai parfois délaissé ces lectures en ayant la sensation qu’elles ne me faisaient pas grandir. Faites le test. « Qu’est-ce que tu as ces derniers jours? », « Seth Godin, John Maxwell? », etc… et tu réponds « J’ai lu le dernier Elizabeth George ». Vous aurez peut-être des yeux grand ouverts et étonnés de personnes qui ne sauront pas de quoi vous parlez.

Je l’admets j’ai voulu même dans mes lectures, rentrer dans un cadre formaté. Pourtant, les polars m’ont fait grandir. Ils m’ont ouvert les yeux sur la diversité de l’âme humaine.

Ils m’ont permis de voir l’humain tel qu’il est, faillible et mystérieux.

Le roman de Joël Dicker me ramène à cette vérité intangible du polar: disséquer l’être humain.  Je ne connaissais pas l’auteur avant ce roman, mais j’ai désormais l’envie d’en lire plus.

Tout d’abord il est né en 1985, très proche de moi. Ça le rend à mes yeux plus accessible, car j’ai la sensation de le connaître mieux . Ensuite, il a réussi le pari au travers de ce livre de mélanger polar, roman historique et biographie.

Il nous parle d’un hôtel unique Le Palace de Verbier en Suisse, dont la chambre 622 est au centre de l’intrigue. Il nous balade tout autant dans le quotidien et les problématiques centrales d’une banque suisse de renom, joyau familial, la banque Ebenezer.

Il peint au travers de son écriture des personnages qui prennent vie, sont accessibles et demeurent dans notre esprit après avoir lu le bouquin. Macaire Ebenezer, Anastasia, Lev, la famille Hansen.

L’intrigue est centrée autour d’un assassinat dans la chambre 622 du Palace Verbier, et la volonté d’un écrivain renommé de découvrir ce qui s’est vraiment passé dans cette chambre. Le meurtre a eu lieu près de quinze ans avant l’intérêt que lui porte le grand écrivain, et il est astucieux de mêler les échanges entre personnages du passé, au moment où se vit l’histoire, et les échanges au présent, de l’écrivain qui enquête avec l’apprentie détective qui l’accompagne et les différents témoins qu’ils rencontreront.

L’amour est démontré dans ce livre comme un puissant motif d’action (bonne ou mauvaise). De même, le pouvoir est un autre motif d’importance. Au coeur de ces deux sentiments/sensations, des personnages pris aux pièges de leurs émotions, de leurs visions parcellaires des faits, des non-dits ou des vérités temporaires.

Pour un polar, ce roman est écrit avec une poésie plaisante, de même qu’un poil certain de comédie. Il est particulier de constater qu’à plusieurs reprises, j’ai éclaté de rire à la lecture de ce beau livre. La dernière fois qu’un polar m’a fait rire, je lisais la toute belle Agatha Christie et les blagues de son personnage favori Hercule Poirot.

Rire tout au long de la lecture de ce livre était un rappel que la vie et la mort sont au final très proches. Nous ne pouvons nous contenter de pleurer face à la tristesse, au contraire, la vie aura le don de nous rappeler qu’elle est vie et qu’elle continue. Ce livre est de ce fait une célébration burlesque et innattendue de la vie et de ses multiples soubresauts.

Cette revue se veut courte, peut-être pas assez longue et complète. Il y a des jours où on a envie de garder pour soi les plus beaux cadeaux. Ce livre était un beau cadeau, une belle balade et je vous invite à découvrir et lire cette pépite. Vous aurez du plaisir.

Love, Anna

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