Capitalisme

De la dictature du capitalisme


Le capitalisme est entendu “dans la terminologie marxiste comme un régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la recherche systématique de la plus-value grâce à l’exploitation des travailleurs, par les détenteurs des moyens de production, en vue de la transformation d’une fraction importante de cette plus-value en capital additionnel, source de nouvelle plus-value”.  (Sources: Larousse).

En somme, le capitalisme incite à toujours rechercher plus de profits. Dans un monde où ce système s’entend comme le système économique par excellence, que pouvons-nous espérer

De cela naît mon questionnement particulier sur la dictature du capitalisme. Le capitalisme a pris le contrôle du monde. Plus précisément, la théorie selon laquelle chacun doit se focaliser sur son profit, a pris le contrôle du monde. Et ce mode de fonctionnement a des effets de plus en plus négatifs que nous semblons nier.

1.  Les écarts entre riches et pauvres toujours plus grands

La pauvreté est devenu un acquis. Elle est devenue tellement un acquis que dans aucun pays au monde, elle n’est vraiment éradiquée. Qu’on soit en Chine, au Cameroun, aux Etats-Unis, il y a des personnes extrêmement pauvres. Vous me direz que c’est normal. Cependant c’est bien là le signe de la dictature. Le capitalisme normalise l’écart. Certains produisent la richesse, tandis que d’autres la construisent pour eux. Ainsi, l’ouvrier ne sera jamais payé au même prix que le directeur général.

La dictature est si grande qu’elle a bâti l’ossature même des systèmes scolaires. On apprend à être Directeur Général en école de commerce ou école d’ingénieur. Pour cela, il faut un BAC+5. Par contre l’ouvrier se contentera de son CAP Mécanique, et d’un BAC. Alors, pourquoi devraient-ils être payés pareils?

Je choisirai de ne pas étendre le débat au dénivellement des richesses entre les pays producteurs de matières premières, et les pays acheteurs. On connait tous le paradoxe ou bien? (Congo Démocratique vs. Suisse, ça vous dit quelque chose)?

2. La dictature de la consommation

Le capitalisme c’est ce monde dans lequel on nous forme à vouloir toujours plus. A peine, vous avez le Samsung Galaxy Note 7, que le Note 8 a déjà fait son entrée. Dès que vous appréciez votre Mercedes coupé cabriolet, sa nouvelle version est déjà sur le marché.

Ne parlons même pas du monde de la mode ou de la beauté. Aujourd’hui, une jeune fille qui n’a pas dans sa trousse un produit Fenty Beauty, n’y connait rien. Toujours plus de nouveautés, toujours plus d’achats en perspective.

Or, pour ces achats, il faut gagner plus. Dans nos pays, la dictature de la consommation capitaliste rend la corruption nécessaire. Elle traverse donc les sphères du secteur public et touche même le privé. Tout le monde, veut des avantages, des raccourcis pour arriver au sommet. Sinon, comment se parer du dernier LV ou de la dernière paire Louboutin ou MK?

3 Conséquence: individualisme et perte de repères

Dans nos pays Africains notamment, la course à la mondialisation est notre plus grand tombeau. La consommation locale est freinée parce qu’on parle de manque de qualité. Or, quels sont les étalons de mesure de la qualité? Les marques internationales.

De même, nos chefs d’états et membres de l’appareil politique, dépensent l’argent du contibuable hors de nos frontières. Ils sont les plus grands défenseurs du capitalisme car les premiers à en profiter.

Par conséquent, au-delà des délits d’initié, même la compétitivité de nos états est meurtrie, car toujours demandeurs, consommateurs. L’industrialisation appelée et rêvée par des auteurs comme Cheikh Anta Diop n’a jamais pris place.

Conséquence: nous allons à vau-l’eau, célébrant l’étranger en permanence, et étant constamment à la recherche de notre réussite personnelle.

Cependant, ma capacité même à vous écrire ce billet est porteuse d’espoir. De plus, je ne suis pas seule. De par le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer ces systèmes qui nous dirigent. Ils nous poussent vers la surconsommation, des envies de toujours plus qui nous rendent insensibles. Mais, beaucoup d’entre nous n’en veulent plus. En Afrique notamment, une certaine jeunesse appelle de ses voeux le changement. Ce changement inclue aussi une nouvelle relation avec le capitalisme.

Si je devais exprimer tous mes sentiments ici, et toutes mes petites idées, j’écrirais un livre (et peut-être le ferais-je un jour). Cependant, je souhaiterais juste inciter les uns et les autres en lisant cette tentative de réflexion, à se poser les bonnes questions. Quelle action dans votre quotidien pouvez-vous poser pour vous libérer de la dictature du capitalisme?

Sachant que je ne prétends pas avoir la réponse, je serai ravie d’en discuter avec vous, en commentaire ici, sur Facebook ou sur Twitter. Au plaisir de vous lire tous.

Love, Anna♥

PS: Et un jour de plus. Un pas l’un après l’autre, et les 365 jours d’écriture seront terminés. Ou pas? Snif. Hier  (12/12) j’écrivais ces mots, et je me suis endormie devant l’ordinateur avant de cliquer “Publier”. Alors, recommencer à zéro, ou pas totalement. Vous aurez ce jour deux articles publiés et on continue le chemin. Retour à zéro (peut-être) mais avec la manière. 

6 thoughts on “De la dictature du capitalisme

  1. Anna,
    J’adore cette réflexion, mais je ne sais pas comment faire pour sortir de la dictature du capitalisme.
    Je crois néanmoins que la jeunesse africaine devrait en discuter et ne plus se laisser emballer par la “dictature de l’information capitaliste”
    Big up to you miss

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